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Constellation

         du PETIT RENARD

Le Petit Renard, communément appelée le Renard, est une constellation de l’hémisphère nord située au milieu du Triangle d’été, un astérisme constitué des étoiles Alpha Cygni (Deneb), Alpha Lyrae (Vega) et Alpha Aquilae (Altaïr).

 

Située dans une région pauvre en étoiles lumineuses, le Petit Renard ne possède pas d’étoiles plus brillantes que la 4e magnitude.

Constellation du Petit Renard dans le Johannis Hevelii prodromus astronomiae (également connu sous le nom d'Uranographia) par Johannes Hevelius. 1690.

Vulpecula, Hevelius, constellation, Ciel de Nuit, jean-Brice GAYET

Photographie de la constellation par Akira Fujii (@David malin)

Superposition UAI Jean-Brice Gayet

Le Petit Renard, communément appelée le Renard, est une constellation de l’hémisphère nord située au milieu du Triangle d’été, un astérisme constitué des étoiles Alpha Cygni (Deneb), Alpha Lyrae (Vega) et Alpha Aquilae (Altaïr). Située dans une région pauvre en étoiles lumineuses, le Petit Renard ne possède pas d’étoiles plus brillantes que la 4e magnitude.

 

La constellation du Petit Renard n'a pas été nommée d'après une figure de la mythologie mais été introduite par Johannes Hevelius en 1687 sous le nom Vulpecula et Anser ou souvent Vulpecula cum Anser (« le petit renard avec l'oie ») afin de combler un vide entre celles du Cygne et de la Flèche, la plaçant près de deux constellations qui représentent également des animaux de chasse : l'aigle (Aquila) et le vautour (auquel la constellation de la Lyre était autrefois souvent associée). Dans sa représentation initiale, la constellation était illustrée avec une oie dans les mâchoires d'un renard.

Pour Hevelius, Vulpecula et Anser représentait un renard portant une oie à Cerbère, le chien qui gardait l'entrée des Enfers dans la mythologie grecque. Hevelius avait également introduit la constellation Cerberus, mais elle est depuis obsolète.

 

Il est possible que Le Renard et l'Oie représentaient l’histoire du prédateur et de sa proie, symbolique populaire à cette époque, souvent imagée et racontée dans les contes et les fables. Par la suite, la constellation de l'Oie disparut, absorbée par celle du Petit Renard. Ne reste de l’Oie que l'étoile Alpha du Petit Renard, qui a gardé le nom Anser, l'oie en latin.

Vulpecula, Tyrion, Ciel de Nuit, Jean-Brice GAYET, Constellations

Les limites du Petit Renard (Vulpecula) dans l'Atlas du Ciel 2000.0 de Tyrion

Vulpecula, Fortin, Ciel de Nuit, Constellation, Jean-Brice GAYET

Constellation du Renard. Carte des étoiles de 1776.  Atlas Céleste de Flamsteed de Fortin

Photographie de la constellation par Akira Fujii (@David malin)

Traitement UAI Jean-Brice Gayet

Urania's Miror, Ciel de Nuit, Constellation, Vulpecula, Petit Renard

"Lacerta, Cygnus, Lyra, Vulpecula and Anser", planche 14 du Miroir d'Uranie, un ensemble de cartes célestes accompagnées d'un traité familier d'astronomie par Jehoshaphat Aspin. Londres. Carte astronomique, tirage sur carton. 1825. Eau-forte, coloriée à la main.

Alexander Jamieson, vulpecula, Ciel de Nuit, Jean-brice GAYET

La constellation du Petit Renard. Planche X, A Celestial Atlas comprenant une série de trente cartes illustrées par une description scientifique de leur contenu et accompagnées de catalogues d'étoiles et d'exercices astronomiques. Alexander Jamieson. 1822

Les étoiles du petit Renard

 

ANSER

α Vulpeculae  est l'étoile la plus brillante de la constellation du Petit Renard. Elle porte également les noms traditionnels Lukida, Lucida Anseris et Anser. Son nom officiel est à rapporter à l'époque où la constellation du Petit Renard portait le nom Vulpecula cum Anser, et était représentée par  un renard tenant une oie dans sa gueule. Située à environ 297 années-lumière de la Terre, elle forme un binaire optique large avec 8 Vulpecula. Alpha Vulpeculae est la seule étoile de cette constellation à posséder une désignation de Bayer.

 

C'est une géante rouge âgée d'environ 11,3 milliards d'années de classe spectrale M1 et de magnitude apparente +4,4. Elle fait partie du courant d'Arcturus, un groupe d'étoiles qui présentent un mouvement commun dans la galaxie sans être gravitationnellement liées et qui correspond à un vestige d'une ancienne galaxie satellite naine, depuis longtemps assimilée à la Voie lactée, qui se compose de vieilles étoiles déficientes en éléments lourds. α Vulpeculae est sortie de la séquence principale après avoir épuisé l'hydrogène en son cœur. Elle présente une température de surface effective de 3 690 K et une luminosité bolométrique de 416 L☉, avec un rayon de 43 R☉.

On soupçonne que α Vulpeculae a une luminosité variable d'environ un dixième de magnitude, mais cela n'a pas été confirmé. L'analyse des rapports isotopiques dans sa photosphère montre qu'elle a subi une troisième drague, avec une masse inférieure à 1,5 M☉.

23 Vulpeculae

23 Vulpeculae est un système triple visible à l'œil nu sous la forme d'une faible étoile unique de couleur orange avec une magnitude visuelle apparente de 4,52. Situé à environ 340 années-lumière, le système s'éloigne de la Terre avec une vitesse radiale héliocentrique de +1,47 km / s.

Le composant A est une binaire avec une période orbitale de 25,33 ans, une excentricité de 0,40 et un demi-grand axe de 0,11 ″. Le composant Aa est une étoile géante vieillissante de magnitude 4,80 avec une classification stellaire K3-III Fe-1, où le suffixe indique une sous-abondance de fer dans le spectre. Elle fait 2,4 fois masses solaires et rayonne 146 fois la luminosité du Soleil depuis sa photosphère, avec une température de surface de 4 429 K. Le composant Ab a une magnitude 6,5. L'élément tertiaire, le composant B, a une séparation de 0,26 "et une magnitude de 6,94.

PSR B1919 + 21

En 1967, le premier pulsar, PSR B1919 + 21, fut découvert dans le Petit Renard par Jocelyn Bell et Antony Hewish alors qu'ils étudiaient la scintillation des signaux radio des quasars. Ils découvrirent un signal très régulier composé de courtes impulsions de rayonnement qui se répétaient avec une période de 1,3373 seconde.  L'origine terrestre du signal fut écartée car le temps qu'il fallu à l'objet pour réapparaître était d'un jour sidéral et non pas d'un jour solaire. Cette anomalie fut finalement identifiée comme le signal d'une étoile à neutrons en rotation rapide. Et quinze ans après la découverte de ce (du) premier pulsar, le premier pulsar de la milliseconde, PSR B1937 + 21, fut également découvert dans le Petit Renard, à seulement quelques degrés dans le ciel du PSR B1919 + 21.

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Vulpecula à proximité du Cygne vu par l'astronome allemand Johann Elert Bode (1747-1826) mais reproduites dans " Les étoiles et les curiosités du Ciel " de Camille Flammarion - 1882.

Vulpecula UAI, Ciel de Nuit, Jean-Brice GAYET, constellation du Petit Renard

Roger Sinnott & Rick Fienberg, Sky and Telescopes

Page créée le 23/11/2020

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